Projet photographique pour les 50 ans de l’AMISC: les valeurs de l’AMISC

Les valeurs de l’AMISC

Le sens de l’expo

En 2023, sonnent les 50 ans de l’AMISC.

C’est l’occasion d’une prise de recul, d’un bilan, d’une remise en perspective de son travail, de son engagement, de ses actions, de son impact.

Confucius avait bien raison en déclarant « Une image vaut 1000 mots ».

Les mots, parfois, ne suffisent pas à transmettre des sourires, des ressentis, des émotions.

C’est alors que la photographie intervient.

Pour fêter ses 50 ans, l’AMISC a choisi de confier à la photographie la tâche de retranscrire les fondamentaux qui l’animent.

D’où l’idée d’entreprendre cette série de photographies qui illustrent concrètement les valeurs qui la guide.

Les valeurs

 

Les valeurs de l’AMISC

C’est à partir de cette série de mots clés, partagés par ses adhérents, ses partenaires, ses financeurs et ses équipes, que j’ai parcouru les multiples activités et actualités de l’AMISC en 2022 et 2023.

Cette série de 20 photographies n’a pas pour but de présenter toutes les actions et activités menées par l’AMISC.

Son fil conducteur est d’extraire des photographies, à la fois belles et représentatives, qui portent chacune un dénominateur commun : le plaisir du collectif, la place dans la Société et le bonheur partagé avec l’autre.

J’ai voulu capturer des images authentiques, significatives de ses actions, pour montrer la réalité de notre association sans artifice.

Sans artifice

Pour atteindre le but de l’authenticité, j’ai choisi de poser mon appareil sur pied et d’observer ce qui se passe.

Sans retouche ni mises en scène, je me suis fait le témoin discret du quotidien : inutile d’inventer des situations pour sentir les valeurs, l’émotion et le partage.

Je n’ai pas choisi n’importe quel appareil ! Pour réaliser ces photographies je me suis orienté vers un appareil qui aurait pu être le témoin de la création de l’AMISC, il y a 50 ans : un appareil photo argentique ancien Mamiya bi-objectif C33.

Plusieurs raisons ont animé le choix de l’argentique

Tout d’abord, l’argentique s’est imposé pour garantir l’authenticité de l’image.

J’ai choisi le noir et blanc pour une démarche esthétique, classique, hors du temps.

Les nuances de gris et les jeux d’ombre et de lumière ajoutent une dimension symbolique à l’image, renforçant ainsi le sens et l’interprétation du spectateur

Le format du négatif est du 6×6, c’est-à-dire carré. Ce format pur permet de se focaliser sur le cœur de l’image, son centre, mais également de rompre avec le format rectangulaire des écrans.

Ce Mamiya bi-objectif C33 m’a permis des prises de vue en vitesses lentes, où mouvements et netteté soulignent en 20 photographique la dynamique de l’Amisc.

Une esthétique unique pour une série cohérente

Le but de ces choix techniques est de diriger l’attention du spectateur vers les éléments clés de l’image.

Les distractions potentielles telles que la couleur sont éliminées, pour renforcer le message visuel.

L’atmosphère plus émotionnelle et symbolique y est prégnante.

Cette approche créative différente a permis de créer une série cohérente avec une esthétique unique.

Elle évoque en un même temps présent, le passé et l’avenir ; elle souligne un sentiment de continuité, de tradition et de longévité de l’AMISC, mettant en valeur son héritage et sa place dans notre quotidien.

Et pourtant une démarche artistique risquée

Choisir un moyen format en argentique représente une prise de risque énorme.

En effet, aucun contrôle sur les prises de vues n’est possible, avant de passer le négatif sous l’agrandisseur.

Sans écran de contrôle, il faut imaginer le résultat dès que l’on appuie sur le déclencheur, et suivre toutes les étapes du processus du développement argentique pour assurer le résultat voulu, jusqu’au tirage en laboratoire.

Les tirages argentiques ont été réalisés dans mon laboratoire, par mes soins.

J’ai choisi de montrer le cadre de la pellicule dans mes tirages, pour souligner que toutes les photos ont été tirées plein cadre, sans retouche ni recadrage.

A l’heure de l’Intelligence Artificielle

Alors que les outils numériques peuvent nous laisser voir toutes les chimères possibles, le tirage argentique nous ramène à la réalité de nos vies, qui n’en est pas moins belle.

L’authenticité et l’émotion véhiculées dans ces clichés et dans ses tirages ne pourront jamais être dupliquées par un ordinateur. C’est la rencontre entre le photographe et ses modèles qui permet d’aboutir à une image réelle, sans fard et sans artifice, porteuse de vie et de sentiments.

Longue vie à l’AMISC et merci pour sa confiance dans ce projet qui m’a procuré énormément de plaisir.

Stéphane DUBOC

5 juin 2023

 

 

Fiche technique

Appareil photographique : Mamiya bi-objectif C33

Film noir et blanc Bergger Panchro 400 format 120

Tirages sur papier barytés Bergger prestige brillant ton chaud